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Greetings from Wales. I see that you have made some Breton speech files for Wikimedia Commons and so I write to ask whether you would be kind enough to make some more speech files on Wikimedia Commons for "Breizh" and "Brezhoneg" and some places in Brittany, so that we can put these pronunciation files in the articles about these things on Welsh Wikipedia. Sorry that I don't speak Breton. [[Implijer:Lloffiwr|Lloffiwr]] 7 Du 2009 da 17:20 (UTC)
 
== Nevez ==
 
 
Le '''capitulaire ''De Villis''''' ou plus exactement le ''{{lang|la|Capitulare de villis vel curtis imperii}} (''ou'' imperialibus)'' est un acte législatif ([[capitulaire]]) datant de la fin du {{VIIIe siècle}} ou du début du {{IXe siècle}}. [[Charlemagne]] y édicte à l'intention des ''{{lang|la|villici}}'', les gouverneurs de ses domaines ({{lang|la|villæ, villis}}), un certain nombre d'ordres ou de recommandations qui pourront être contrôlées par les [[missi dominici]] (« les envoyés du maître »).
[[File:Capitulare de villis vel curtis imperii LXX.jpg|thumb|Une page du cartulaire]]
Ce texte est surtout connu par ses capitules (articles) 43, 62 et surtout 70 qui contient la liste d'une centaine de [[plante]]s, [[arbre]]s, arbustes ou simples herbes dont la culture est ordonnée dans les [[jardin]]s royaux. Par cette longue ordonnance de 120 articles (les fameux ''{{lang|la|capitulæ}}''), Charlemagne entendait, huit siècles avant [[Sully (Maximilien de Béthune)|Sully]], réformer entièrement l'[[agriculture]] et l'[[administration]] de ses domaines, immenses puisqu'ils s'étendaient de l'Allemagne à l'[[Espagne]].
 
À l'inverse, il serait par trop inexact et restrictif de réduire ce texte de 120 articles à ces seuls trois articles.
 
== Alcuin, auteur du ''{{lang|la|Capitulaire De Villis}}'' ?==
L'auteur et la date de ce long texte, dont le seul exemplaire encore existant est conservé à la Bibliothèque de [[Wolfenbüttel]] en [[Allemagne]], sont inconnus comme c'est souvent le cas pour les manuscrits [[carolingien]]s.
 
Il est évident que ce texte, véritable somme technique d'une quarantaine de pages, n'a pu être écrit in extenso par Charlemagne mais reflète sa volonté politique, économique et culturelle. Cependant, {{Qui|certains auteurs}} pensent qu'il aurait pu participer à certains articles comme la [[vénerie]] ou la [[fauconnerie]].
 
Ce texte, qui s'intéresse et décrit minutieusement mille choses et activités : les [[Métier (activité)|métiers]], les [[Textile|tissus]], la [[chasse]], la [[boucherie]], la [[médecine]], la [[botanique]], l'[[agriculture]], l'[[alimentation]], mais aussi l'autorité dévolue à la reine, l'enseignement et la création d'écoles, etc. n'a pas pu de toute évidence être écrit par un seul homme mais par une équipe complète. C'est une œuvre collective : {{refnec|l'une des premières du genre}}.
 
Pour tenter d'attribuer une paternité à ce fameux capitulaire, il ne reste que les érudits, les savants de l'époque au premier rang desquels arrivent les [[moine]]s. {{Qui|Selon les spécialistes de la question}}, ce serait, pour sa plus grande partie, l'œuvre d'un de ses grands scribes. {{Qui|On}} penche aujourd'hui pour [[Alcuin]].
 
== L'article 70 ==
Bien que l'identification des espèces précises ne soit pas toujours aisée, la longue énumération des 94 plantes (73 [[herbe|herbes]], 16 [[arbres fruitiers]], 5 plantes textiles et [[Plante tinctoriale|tinctoriales]]) que les domaines royaux se doivent de cultiver, contenue dans les chapitres 43, 62 et surtout 70, donne des indications précieuses sur les fruits et [[légume|légumes]] cultivés à l'époque en [[France]].
 
=== Les herbes ===
'''Chap. 70.''' Nous voulons que l'on cultive dans le jardin toutes les plantes, à savoir : [[lys|lis]], [[rose (fleur)|roses]], [[fenugrec]], costus [balsamite ?], [[sauge]], [[Rue officinale|rue]], [[Aurone (plante)|aurone]], [[concombre]]s, [[melon (plante)|melons]], [[Calebasse|gourde]], [[dolique mongette|dolique]], [[cumin]], [[romarin]], [[carvi]], [[pois chiche]], [[scille]] (oignon marin), [[Iris (genre végétal)|iris]], [[estragon]], [[anis vert|anis]], [[coloquinte]], [[chicorée]] amère, [[ammi]], [[chervis]], [[laitue]], [[nigelle]], [[Roquette (plante)|roquette]], [[Cresson (plante)|cresson]] (de terre ou nasitort), [[bardane]], [[menthe pouliot]], [[maceron]], [[persil]], [[ache]], [[livèche]], [[juniperus sabina|sabine]], [[aneth]], [[fenouil]], chicorée, [[dictame]], [[moutarde]], [[sarriette]], [[Cresson alénois|nasitort]], [[menthe]], menthe sauvage, [[tanaisie]], [[cataire]], [[grande camomille]], [[pavot]], [[Poirée|bette]], [[asaret]], [[Guimauve officinale|guimauve]], [[malva|mauve]], [[carotte]], [[panais]], [[arroche]], [[Poirée|blette]], [[chou-rave]], [[Chou commun|chou]], [[oignon]]s, [[Ciboulette (botanique)|ciboulette]], [[poireau]], [[radis]] (ou [[raifort]]), [[échalote]], [[cive]], [[ail cultivé|ail]], [[garance des teinturiers|garance]], [[cardon]], [[fève]], [[pois]], [[coriandre]], [[Cerfeuil commun|cerfeuil]], [[épurge]], [[Sauge sclarée|sclarée]].
 
Et que le jardinier ait au-dessus de sa maison de la [[joubarbe]].
 
Ainsi, pour la première fois, les différents jardins des moines sont clairement nommés et situés dans l'espace ; de même leurs attributions et leur contenu sont définis et, pour certains, détaillés. On obtient ainsi trois sortes de jardins différents :
 
* L' {{lang|la|herbularius}} ou jardin des simples : c'est en général, et à la fois, un jardin de plantes médicinales, aromatiques et condimentaires, pour la simple raison que la plupart des plantes alimentaires sont aussi des remèdes ;
* L'{{lang|la|hortus}} ou potager : (littéralement l'"enclos") ;
* Le {{lang|la|viridarium}} ou [[verger]] : ("vergier" en vieux français) planté de [[vigne]], de [[charmille]] et de [[buis]], il peut aussi évoluer en jardin d'agrément. Il doit contenir plusieurs exemplaires des 16 arbres fruitiers suivants : [[noyer]], [[noisetier]], [[pommier]], [[poirier]], [[prunier]], [[sorbus|sorbier]], [[néflier]], [[châtaignier]], [[pêcher]], [[cognassier]], [[amandier]], [[mûrier]], [[laurier sauce|laurier]], [[Pin (plante)|pin]], [[figuier]], [[cerisier]].
 
Mais les moines savaient aussi peut-être qu'ils pouvaient planter des [[rhubarbe]]s au pied des noyers et faire courir la vigne dans les pommiers...
 
== Le capitulaire De Villis de nos jours ==
Aujourd'hui beaucoup de monastères possèdent un jardin (plus ou moins) conforme au capitulaire. Citons, outre [[Corbie]] :
* Le jardin de l'[[abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire]] ;
* Le jardin de l'[[abbaye de Saint-Gall]] en [[Suisse]], datant du {{IXe siècle}};
* Le [[jardin carolingien de Melle]], situé à [[Melle (Deux-Sèvres)|Melle]] (dans les [[Deux-Sèvres]], dans le site archéologique des anciennes mines d'argent des rois francs), est une reconstitution des jardins de l'époque carolingienne. Les cultures s'inspirent du capitulaire ''{{lang|la|De Villis}}'' tandis que le tracé du jardin est à l'image du jardin du monastère de [[Saint-Gall (ville)|Saint-Gall]].
 
== Voir aussi ==
=== Liens internes ===
* [[Liste des plantes potagères recommandées dans le capitulaire De Villis]]
* [[Jardin d'inspiration médiévale]]
* [[Liste des jardins d'inspiration médiévale]]
 
=== Liens externes ===
* [http://www.jesuites.com/histoire/courtois/plantes.htm Le jardin de plantes médicinales de l'abbaye de Vauclair, par René Courtois.]
* [http://www.encyclopedie-universelle.com/abbaye-capitulaire-de-villis.html Le capitulaire ''De Villis'']
* [http://www.cernex.fr/Cernex/5-Associations/La_chasse/Page_La_Chasse.htm La chasse à Cernex (Association)]
* [http://www.castlemaniac.com/chronologie-medievale/chronologie-medievale.php Castlemaniac : chronologie mediévale (742-816)]
* [http://www.noctes-gallicanae.org/Eginhard/Capitulare_De_villis_intros.htm Noctes-gallicanae. Eginhard : ''Capitulare De villis'']
 
{{Portail|Botanique|Haut Moyen Âge}}
 
[[Catégorie:Botanique]]
[[Catégorie:Apiculture]]
 
[[de:Capitulare de villis vel curtis imperii]]
[[es:Capitulaire De Villis]]
[[la:Capitulare de villis vel curtis imperii]]