Anna Akhmatova : diforc'h etre ar stummoù

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[[Skeudenn:Modigliani78.jpg|thumb|right|200px| Anna Akhmatova treset gant [[Modigliani]], 1911]]
[[Skeudenn:Ахматова1914.jpg|frame|right|Anna Akhmatova e 1914]][[Skeudenn:NandLGumilevs andAkhmatova1913.jpg|thumb|right|200px|[[Nikolaï Goumilev]], [[Lev Goumilev]] hag Anna Akhmatova e [[1916]]]]
[[Skeudenn:Anna Achmatowa 1950.jpg|right|thumb|260px|Anna Akhmatova e 1950]]
[[Skeudenn:Anna Ahmatova's grave.jpg|right|thumb|260px|Bez Anna Akhmatova .]]
 
'''Anna Akhmatova''' (pe Анна Ахматова e [[ruseg]], '''Anna Ac'hmatova''' e brezhoneg), ganet d'an [[23 a viz Mezheven]] 1889 ha marvet d'ar [[5 a viz Meurzh]] 1966, a oa [[anv-pluenn]] ar varzhez rusek '''Anna Andreïevna Gorenko''' (Анна Андреевна Горенко e ruseg), unan eus gwellañ barzhed an XXvet kantved, hag eus al lennegezh rusek. En e oberenn e teu kaoz alies eus an amzer o tremen, eus an eñvor, hag eus pegen diaes skrivañ dindan gwask ar [[stalinouriezh]].
 
Lesanvet e oa bet ''Rouanez an Neva'', hag ivez ''Ene Oadvezh an Arc'hant''.
 
[[Skeudenn:Modigliani78.jpg|thumb|rightleft|200px| Anna Akhmatova treset gant [[Modigliani]], 1911]]
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== He buhez ==
=== He yaouankiz ===
[[Skeudenn:Ахматова1914.jpg|thumb|left|Anna Akhmatova e 1914]]
Ganet e oa e Bolchoï Fontan, e-tal-kichen [[Odessa]], ha hi trede a c'hwec'h bugel . Ijinour a vor e oa he zad. Adalek [[1890]] ez eas an tiegezh da chom da [[Tsarskoïe Selo]], ma chomas Anna betek he 16 vloaz. Tud a beadra e oa he zud, hag abred e teskas galleg e Tsarskoïe Selo. Da 11 vloaz e krogas da skrivañ galleg met [[Evgueni Baratynski]] hag [[Alexandre Pouchkine|Pouchkine]] e oa e varzhed muiañ-karet. Gant aon ralk fallvrud war e anv e choulennas he zad diganti kemm hec'h anv en hec'h embannadurioù: kmer a reas ''Akhmatova'' da [[anv-pluenn]] dre ma oa anv he mamm-gozh [[tatar]].
Pa zispartias he zud e [[1905]] ez eas da chom gant he breudeur ha c'hoarezed , ha goude kregién da studiañ ar gwir en ur skol merc'hed e [[Kiev]].
 
E-kerzh he studioù e reas anaoudegezh gant ar barzh [[Nikolai Goumilev]], a reas al lez dezhi hag a zimezas dezhi e [[1910]]. Miz mel a voe gante, beaj da Bariz. Ha dilezet ar wreg yaouank gant he gwaz a skampas da Afrika. Hi a veajas e-pad daou vloaz etre Italia ha Pariz. En Italia evoe merket don gant an tisavouriezh. E Pariz e tegouezhas gant [[Amedeo Modigliani]], a voe brudet e boltredoù treset anezhi. <br />
Eus hec'h eured gant Goumilev, he devo ur mab, [[Lev Goumilev]] a vo un istorour a bouez hag a grouas luskad an « [[eurazouriezh]] ».
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<!-- [[Égérie]] des [[acméisme|acméistes]],
Les thèmes récurrents de son œuvre ... , le destin de la femme créatrice ...
 
et assiste aux premiers succès de la tournée des [[Ballets russes]] en Europe occidentale. -->
 
== Hec'h oberennoù ==
[[Skeudenn:Ахматова1914.jpg|frame|right|Anna Akhmatova e 1914]][[Skeudenn:NandLGumilevs andAkhmatova1913.jpg|thumb|right|200px|[[Nikolaï Goumilev]], [[Lev Goumilev]] hag Anna Akhmatova e [[1916]]]]
[[Skeudenn:Anna Achmatowa 1950.jpg|right|thumb|260px|Anna Akhmatova e 1950]]
[[Skeudenn:Anna Ahmatova's grave.jpg|right|thumb|260px|Bez Anna Akhmatova .]]
Hec'h oberenn zo anezhi barzhonegoù lourennek berr kenkoulz ha meurganoù diwar-benn marvezh ar spont stalinian evel ''Requiem''.
* Al levr " Requiem " e oa bet troet e brezhoneg gant [[Koulizh Kedez]] e 1997.
 
=== An « Oadvezh Arc'hant » ===
Gant Akhmatova, [[Ossip Mandelstam]] ha Goumilev, an deraouer al luskad, e voe krouet an [[akmeouriezh]],
<!--rompant avec le [[Symbolisme (art)|symbolisme]], privilégiant la simplicité et la concision dans la langue et sont bientôt rejoints par d'autres auteurs. Contrairement aux réunions ''ésotériques'' des symbolistes, les réunions des ''acméïstes'' ressemblent davantage à des séminaires où éprouver, entre autres, de nouvelles techniques d'écriture. Outre chez [[Alexandre Pouchkine]], Anna Akhmatova puise son inspiration chez [[Innokenti Annenski]], un précurseur de l'acméisme, chez [[Paul Verlaine]] ou encore le jeune [[Vladimir Maïakovski]].
 
[[Skeudenn:Ahmatova original stamp.jpg|thumb|280px|left|[[1989]]]]
Après avoir repris des études de [[littérature]] à [[Saint-Pétersbourg]], elle publie son premier recueil intitulé ''Le Soir'' en [[1912 en littérature|1912]] qui connaît un grand succès. Avant que le recueil suivant, ''Le Rosaire'', ne paraisse en [[1914]] des milliers de femmes s'étaient mises à composer des poèmes ''à la manière d'Anna Akhmatova''. Ses premières œuvres décrivent habituellement un homme et une femme impliqués dans les moments les plus intenses et les plus ambigus de leurs rapports. De telles pièces ont été beaucoup imitées et plus tard parodiées par [[Vladimir Nabokov]] et d'autres. Cette réussite a poussé Akhmatova à s'exclamer : « J'ai appris à nos femmes comment parler mais ne sais pas comment les faire taire ».
 
Elle se lie d'amitié, parfois plus, avec de nombreux artistes de l'époque, tels [[Alexandre Blok]], [[Boris Anrep]], etc. Ses manières aristocratiques et sa rigueur artistique l'ont fait apprécier au sein du cercle des acméistes qui l'honorent des titres de « Reine de la Neva » et d'« Âme de l'Âge Argenté », nom sous lequel sera connue cette période dans l'histoire de la poésie russe. Plusieurs décennies plus tard, Anna se rappellera cette période bénie de sa vie dans le plus long de ses travaux, la ''Poésie sans héros'' (1940-65), inspiré par l'''[[Eugène Onéguine]]'' de Pouchkine.
 
===Les années noires===
 
Le recueil suivant ''La Foule Blanche'' paraît en [[1917]] mais sa diffusion souffre des évènements de l'époque. En [[1918]], elle divorce de Goumilev pour se remarier avec l’[[Assyriologie|assyriologue]] Vladimir Chileïko dont elle se séparera en [[1921]], puis avec l'historien et critique d'art [[Nikolaï Pounine]]. Elle refusera par la suite les propositions d'union de [[Boris Pasternak]].
 
Les nouvelles autorités jugeant ses travaux « socialement trop peu pertinents », Akhmatova est condamnée comme élément bourgeois et sa poésie interdite de publication dès [[1922]] et pour plus de trente ans. Akhmatova gagne difficilement sa vie en traduisant [[Victor Hugo]], [[Rabindranath Tagore]] ou [[Leopardi]] et en éditant des essais, y compris quelques essais brillants sur Pouchkine dans des revues spécialisées. Néanmoins, ses œuvres ne cesseront jamais de circuler sous le manteau.
 
Nikolaï Goumilev, qui n'avait jamais fait mystère de son [[anti-communisme]], est arrêté par la [[Tcheka]] sous prétexte qu'il était monarchiste, dans ce qui constitue, pour beaucoup d'historiens, la première affaire montée de toutes pièces par les services secrets des soviets.{{no-ref}} Il sera fusillé en août [[1921]]. Tous les amis et proches d'Akhmatova qui n'ont pas émigré sont réprimés, déportés ou exécutés. Nikolaï Pounine sera arrêté en [[1935]] et mourra dans les camps staliniens en [[1953]]. Son fils sera, lui, arrêté pour la première fois et déporté en [[1938]]. Akhmatova refusera toujours d'émigrer, considérant que ce serait une trahison envers sa langue et sa culture.
-->
[[Skeudenn:Osmerkin Akhmatova.jpg|thumb|right|200px|Anna Akhmatova gant [[Alexandre Osmerkine]]]]
<!--La [[Grande guerre patriotique]] permet de voir ses oeuvres à nouveau publiées : en [[1940]] elle devient membre de l’Union des écrivains soviétiques et ses poésies paraissent mensuellement dans la revue Zvezda. Elle témoigne du [[siège de Léningrad]]. Son poème ''Courage'' sera publié en [[1942]] à la une de la [[Pravda]]. Mais, dès la fin du conflit, victime du ''[[jdanovisme artistique]]'', elle est radiée de l'Union des écrivains dès [[1946]] pour ''érotisme, mysticisme et indifférence politique'' et n'arrive plus à publier officiellement. À son sujet, [[Jdanov]] écrivait qu'elle était « une nonne ou une putain, ou plutôt à la fois une nonne et une putain qui marie l'indécence à la prière ».
 
Cependant, ses poésies ne cesseront jamais de se diffuser de manière clandestine par le bouche à oreille et dans les [[samizdat]]s. Quelques poésies à la gloire de [[Staline]] paraissent dans l'hebdomadaire ''Ogonyok'' dans les [[années 1950]], qui ont été composées pour gagner la libération de son fils, exilé en [[Sibérie]]. Lev, qui s'est battu dans l'armée de l'air durant la guerre, a en effet été de nouveau arrêté en [[1949]] et condamné à 15 ans de travail forcé. Il sera libéré en [[1956]].
 
===La lente réhabilitation===
 
Après la mort de Staline, Akhmatova sera lentement réhabilitée et réapparaîtra progressivement sur la scène littéraire soviétique. C'est alors qu'elle poursuit la composition de ses ouvrages les plus importants, ''Poèmes sans héros'' et ''Requiem'', des œuvres en l'hommage des victimes de la terreur stalinienne. Une édition censurée de son travail est éditée, qui fait évidemment l'impasse sur ''Requiem''.
 
Quand le poète [[Robert Frost]] la visite dans sa [[datcha]] en [[1962]], elle écrit : ''J'ai tout eu - la pauvreté, les voies vers les prisons, la peur, les poèmes seulement retenus par cœur, et les poèmes brûlés. Et l'humiliation, et la peine. Et vous ne savez rien à ce sujet et ne pourriez pas le comprendre si je vous le racontais...''. En [[1964]], elle est autorisée à sortir d'[[Union des républiques socialistes soviétiques|URSS]] pour recevoir un prix de poésie de [[Taormina]] et elle est faite docteur ''honoris causa'' de l'[[université d'Oxford]]. Sa datcha de [[Komarovo]] est fréquentée par [[Joseph Brodsky]] et d'autres jeunes poètes.
 
Deux ans avant sa mort, à l'âge de 75 ans, elle est nommée à la présidence de l'Union des écrivains. Décédée à [[Domodedovo]] près de [[Moscou]] en [[1966]], elle ne verra pas la publication intégrale d'une œuvre parue en [[1986]] à Moscou.
 
==Œuvre==
 
L'ouvrage récent le plus complet en français est le numéro spécial de la Revue de Belles-Lettres "Anna Akhmatova", Genève, Éditions Zoé, 1996; 1-3. Le livre contient des traductions inédites de 70 poèmes, de deux études d'Akhmatova sur [[Alexandre Pouchkine|Pouchkine]], des études sur Anna Akhmatova et ses contemporains ([[Pasternak]], [[Ossip Mandelstam]], [[Marina Tsvetaiéva]]), sur Akhmatova et [[Modigliani]], Akhmatova et [[Isaiah Berlin]], Akhmatova et le [[formalisme russe]], etc.
A paru un remarquable ensemble en 2007 dans la collection Poésie/Gallimard, grâce à Jean-Louis Backès.
 
== Bibliographie ==
* Une ''Anthologie'', collection Orphée/éd. La Différence, 1995
* ''En route par toute la terre'', éd. Alidade, 1995
* ''Œuvres choisies en 2 volumes'', éd. Globe 1998
* ''Poèmes'' (bilingue), éd. Globe 2000
* ''Le vent de la guerre'', ''La lune au Zénith'', ''Mort '', éd. Harpo, traduction Christian Mouze , 2003
* ''Requiem'' (bilingue, trad. Paul Valet), Éd. de Minuit, 1987
* ''Requiem'', éd. Farrago, 2005
* ''Requiem, Poème sans héros et autres poèmes,'' présentation et traduction de Jean-Louis Backès, Poésie/Gallimard, 2007
 
== Voir aussi ==
===Anna Akhmatova vue par les peintres.===
* Anna Akhmatova par [[Nathan Altman]] de 1914, musée russe de Saint-Pétersbourg. [http://www.abcgallery.com/A/altman/altman1.html]
* Nus de Anna Akhmatova par [[Modigliani]] de 1911, encre sur papier; collection privée et musée Anna Akhmatova.[http://www.abcgallery.com/M/modigliani/modigliani.html]
* Portrait par [[Nikolai Tyrsa]] de 1928, Musée russe de Saint-Pétersbourg.[http://www.abcgallery.com/liter/tyrsa1.html].
* Portrait d'Anna Akhmatova par [[Kouzma Petrov-Vodkine]] de 1922, musée russe de Saint-Pétersbourg.[http://www.abcgallery.com/P/petrov-vodkin/petrov-vodkin28.html].
 
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[[Skeudenn:Ahmatova original stamp.jpg|thumb|280px|left|[[1989]]]]
== Liammoù diavaez ==
* [http://www.cours-de-russe.com/cyrillique/Anna_Akhmatova_2.php5 Barzhoneg gant Anna Akhmatova : Requiem]
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{{DEFAULTSORT:Akhmatova, Anna}}
 
[[Rummad:skrivagnerienSkrivagnerien rusek]]
[[Rummad:Barzhed Rusia]]
[[Rummad:Barzhezed]]