Michelle de Saubonne : diforc'h etre ar stummoù

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'''Michelle du Fresne''', pe '''Michelle de Saubonne''' (XVvet-XVIvet kantved), a oa sekretourez gant [[Anna Vreizh]] .
 
 
 
Lesanvet e oa bet ''femina cordatissima'' gant [[Guillaume Budé]].
<!--C'est la douairière de Soubise.-->
Merc'h e oa da Denis de Saubonne, aotrou Fresnes-Coudray. Sekretourez [[Anna Vreizh]] ha kambrelanez e lez [[Bro-C'hall]] e oa , ha lennegez protestant.
Hi an hini a reas d'ar rouanez anavezout Jean des Marets, tad ar barzh gallek [[Clément Marot]]. Unan eus harperien feal [[Bernard Palissy]] e oa ivez.
 
==He buhez==
=== Mignonez da Anna Breizh ===
[[Image:Guillaume Budé by Jean Clouet.jpg|thumb|right|225px|Guillaume Budé<br />Poltred gant [[Jean Clouet]] (1536).]]
En [[1503]] edo e lez ar roue [[Loeiz XII]], hervez testeni un akta ma'z eus anv eus marc'hadourezh kaset da ''Mademoiselle Michelle de Saubonne'' da gas goude da Rouanez Hungaria<ref>Catalogue général des manuscrits des bibliothèques publiques [http://www.archive.org/stream/cataloguegnr221893fran/cataloguegnr221893fran_djvu.txt].</ref>...
 
En [[1505]] e voe dibabet da zimezell a enor gant ar Rouanez [[Anna Vreizh]]. Karget e oa d'ober war-dro dilhad, gwalinier, bravigoù ar rouanez; buan e teuas da vout he sekretourez, war hanter gant [[Hélène de Laval]]. Aozañ a reas evit Anna kenstrivadegoù helavarded galanterezh.
 
War-dro [[1506]] e kinnigas kemer [[Jean Marot]] da servij ar rouanez, dre ma plije dezhi e varzhonegoù. Son fils gardera toute sa vie le souvenir qu'elle fut une des premières à accueillir son ''père vivant, quand à la Cour du Roy fut arrivant.''
 
Michelle de Saubonne partageait les goûts de la Reine et, comme le dit Marot<ref>Clément Marot : œuvre complète [http://books.google.com/books?id=haUGAAAAQAAJ&pg=PA405&lpg=PA405]</ref>,
 
''Aimant littérature,''
''Savoir exquis, vertus qui le ciel percent, ''
''Arts libéraux & ceux qui s'y exercent,''
 
Elle avait introduit auprès de la Reine Anne un des écrivains de ce temps, l'historien et poète Jean Le Maire de Belges.
 
=== La douairière de Renée de France ===
 
En [[1507]], elle se maria avec Jean IV de Parthenay, seigneur du Parc de Soubise, dont elle était la seconde épouse, et qui mourut cinq ans plus tard, la laissant enceinte avec trois filles. C'est par son fils, [[Jean V de Parthenay]]-L'Archevêque, seigneur de '''Soubise''', né posthume, en [[1512]], qu'elle sera la grand-mère de [[Catherine de Parthenay]].
 
Vers [[1510]], elle devint la gouvernante de [[Renée de France]], (fille cadette de [[Louis XII de France|Louis XII]]) dont elle a fit l'éducation. Anne de Bretagne voulait qu'elle fut pour sa fille comme une mère (mémoire de [[Catherine de Parthenay]])<ref> Geneviève-Morgane Tanguy : Les jardins secrets d'Anne de Bretagne [http://books.google.com/books?id=HnFGwuO8FNYC&pg=PA346&lpg=PA346&dq=saubonne+n%C3%A9+en&source=bl&ots=3BlClf1QOB&sig=zc1FxIMpXHf687aPyEEFF13zU0c&hl=fr&ei=fYQ2SrqFMdfRjAeTq_GBCg&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=10]</ref>
 
Dans les querelles qui divisaient la cour, Saubonne prit le parti d'Anne de la Bretagne contre celui de Louise de Savoie, qui, à la mort de cette Reine, voulut dépouiller l'enfant de son héritage
 
En [[1515]], elle fut éloignée de Paris par [[François Ier de France|François I{{er}}]] car elle s'opposait au rattachement de la Bretagne à la couronne de France... et qu'en outre, elle manifestait des sympathies pour l'église réformée<ref>Les Commentaires de la langue grecque de Guillaume Budé.
[http://books.google.com/books?id=5AmbJC08bgkC&pg=PA93&lpg=PA93&dq=saubonne+n%C3%A9+en&source=bl&ots=MwpKO6XrM8&sig=ANP35JDSJrexFpMdRNPnjCQfgfE&hl=fr&ei=fYQ2SrqFMdfRjAeTq_GBCg&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=3]</ref>.
[[Fichier:ClementMarot.jpg|thumb|rignt|upright 1|Clément Marot]]
=== Seule avec ses enfants ===
 
Elle se retira dès lors avec ses trois filles et son fils, [[Jean V de Parthenay|Jean]] à sa maison du Parc-Soubise, où elle éleva ses enfants, et leur fit apprendre les langues grecque et latine. Budé affirme qu'elle avait connaissance de la ''vraie religion'' et y instruisit tous ses enfans<ref> Mémoire généalogique, rédigé par Catherine de Parthenay, 16 pages in-folio. Collection de M. Benjamin
Fillon.</ref>.
 
=== A la cour de Ferrare ===
 
En [[1528]], Renée de France ayant épousé [[Hercule II d'Este]], cette princesse fit admettre le retour de sa gouvernante à la cour, puis l'emmena en Italie, à [[Ferrare]] avec deux de ses filles, dont Anne, et son fils. Peu après Clément Marot vint les y retrouver.
 
À l'arrivée de Calvin à la cour de Ferrare, sa fille ainsi que son gendre prirent la résolution d'abandonner l'Eglise Catholique.
 
En [[1536]], le duc d'Este, qui se rapprochait de Charles Quint, à la mort de son père, [[Alphonse d'Este]], voulut chasser
Madame de Saubonne de Ferrare. il lui en voulait particulièrement des reproches qu'elle faisait quant à la façon dont il traitait son épouse <ref> Marie-Karine Schaub, Isabelle Poutrin [http://books.google.com/books?id=TmGZxBtfBhoC&pg=PA110&lpg=PA110&dq=Michelle+de+Saubonne+Renée+de+France&source=bl&ots=fplV6frMd5&sig=ELXN6USFE_HmH2QWKdQTt-_eusE&hl=fr&ei=EYc2StTLMNLMjAeyvvifCg&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=9 Femmes & pouvoir politique.]</ref>
 
Renée de France, et d'Este désormais, protesta de son renvoi, auprès de François I{{er}} et auprès du Pape Paul III. Le cardinal du Bellay s'en méla. Pendant une absence d'Hercule d'Este (à Rome auprès du Pape), Madame de Saubonne organisa pour le compte de François I{{er}} une réunion du parti français. Hercule d'Este prit peur, retourna immédiatement à Ferrare, et la renvoya.
 
Clément Marot nous a laissé quelques vers <ref>Clément Marot, [http://books.google.com/books?id=haUGAAAAQAAJ&lpg=PA405&ots=tylRi9DVbs&dq=Michelle%20de%20Saubonne%20Ren%C3%A9e%20de%20France&hl=fr&pg=PA405&ci=133,447,587,424&source=bookclip] Œuvres complètes. </ref> où il annonce le départ de Madame de Soubise, partant de Ferrare pour revenir en France :
[[Fichier:Bernard Palissy.jpg|thumb|left|upright 1|Bernard Palissy]]
::::''Le clair soleil sur les champs puisse luyre ''
::::''Dame prudente et te vueille conduire ''
::::''Jusques au pied de ta noble maison ''
::::''Il est certain que plus tost oraison''
::::'' Pour ta demeure à Dieu je vouldrois faire''
::::'' Mais puis que luy et le temps et l affaire''
::::'' Veulent tous trois que ta bonté desplace ''
::::''Montz et torrens te puissent faire place ''
::::''Dieu tout au long de ton allee entiere ''
 
et aussi ce distique, lors de son retour en France :
::::''Viens le temps doux. Retire-toi la bise ! Ne fache point Madame de Soubise !''
 
=== Retour en Saintonge ===
 
Après leur retour en Saintonge, on la trouve, avec sa fille, son gendre, le sire de Pons, et son fils, à l'origine de la diffusion du protestantisme dans les terres de la Charente et du Haut-Poitou. Quelques jours après le décès de sa fille Anne, Madame de Saubonne mourut en recommandant à sa famille le jeune [[Bernard Palissy]]<ref>Louis Audiat, [http://books.google.com/books?id=7ZEVAAAAYAAJ&pg=PA155&dq=catherine+parthenay+vi%C3%A8te&lr=&as_brr=3&hl=fr Bernard Palissy]</ref>([[1549]])<ref>Revue des deux mondes (1879).[http://www.archive.org/details/revuedesdeuxmond18793pari]</ref> ; elle s'éteignit en professant la nouvelle religion ; elle avait toujours eu le prêche sur ses terres, et les édits du roi protégeaient encore les ministres.
C'est alors que se réalisa la prophétie de Marot :
 
::::''Et nous en bief, saurons, de ton absence,''
::::'' de quoi servait par deça ta présence.''
Sa vie et sa généalogie nous sont connues au travers des écrits du mathématicien [[François Viète]], qui fut le secrétaire de son fils à ses débuts, au parc Mouchamps.