Jeruzalem : diforc'h etre ar stummoù

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Savet eo bet ar gêr war ar [[menez Sion]], da 745 m uhelder. E deroù [[2005]], e oa 200 km² dindani evit 704 900 a annezidi. Kavout a reer mesk-ha-mesk er gêr-se un niver a relijionoù, a bobloù, hag a strolladoù sokial. Gronnet eo al lodenn anvet « [[Kêr gozh Jeruzalem|ar gêr gozh]] » gant mogerioù-kreñv ha kavout a reer enni daou garter poblet gant Arabed dreist-holl, anvet [[Karter kristen kêr gozh Jeruzalem|karter kristen]] ha [[Karter muzulman kêr gozh Jeruzalem|karter muzulman]], ur [[Karter armenian kêr gozh Jeruzalem|c'harter armenian]] hag ur [[Karter yuzev kêr gozh Jeruzalem|c'harter yuzev]].
 
[[Restr:Emblem of Jerusalem.svg|EmblemSkoed of JerusalemJeruzalem.svg|thumb|250px100px|right]]
[[Restr:Jerusalem Dome of the rock BW 14.JPG|thumb|right|300px|Jeruzalem gwelet diouzh [[menez an Olivez]]: ([[Bolz-to ar Roc'h]] hag, a-dreñv, Bolz-to ar [[Bez Santel]]; a-zehou, an nor alaouret, stanket gant ur voger, ma tremeno ar [[Mesiaz]] pa vo distro, a-hervez.]]
 
<!-- == Histoire ==
=== Antiquité (préhistoire -[[-6|6 av JC]]) ===
 
D'imposantes fortifications datées de -1700, montrent qu'à cette époque Jérusalem était une ville de taille importante. Il s’en suit une phase de déclin très marquée comme dans toute la région due à l’invasion des [[peuples de la mer]]. Jérusalem redevient un petit village de montagne d’environ 1000 habitants sur une superficie de six hectares.
Les tablettes d'[[Lettres d'Amarna|el-Amarna]] écrites en [[akkadien]] nomment la ville Ourousalim (« ville de la paix ») vers -1300.
En [[-722]], [[Samarie]], la capitale du [[Royaume d'Israël]] étant occupé par les [[Assyriens]], ses habitants affluent vers le sud, à Jérusalem, qui était la capitale du petit [[royaume de Juda]]. Le développement de la ville est alors foudroyant et sa population passe à 12 000 personnes sur une superficie de soixante quinze hectares.
En [[-587]] [[Nabuchodonosor II|Nabuchodonosor]] prend la ville, pille le temple et déporte le roi Yehoïakîn (Joaquin) ainsi que les notables à [[Babylone]]. Les Babyloniens établissent Tsidquya (Sédécias) gouverneur de Jérusalem. Celui-ci se révolte, ce qui entraîne un nouveau siège, temporairement levé par l'intervention d'une force égyptienne. Nebouzarradan, général de Nabuchodonosor, revient et prend définitivement la ville. Mais, cette fois, le Temple est complètement détruit, les murailles de la ville aussi, et quasiment tous ses habitants conduits à Babylone. Après une captivité de 70 ans, les Juifs sont autorisés par [[Cyrus]] le Perse à regagner la [[Judée]] sous la conduite d'[[Ezra]] et [[Néhémie]]. Ils retournent à Jérusalem, y ramenant les trésors du temple. Sous le gouverneur [[Zorobabel]], le temple est reconstruit.
Enfin durant le règne d'[[Artaxerce|Artaxerxés]], Néhémie reconstruit les murailles de Jérusalem. Le récit biblique des [[Deuxième livre des Chroniques|Chroniques]] s'arrête à cet épisode.
 
La ville passe sous domination grecque et selon la tradition juive, [[Alexandre le Grand]] la visite.
Jérusalem échoit ensuite au général [[Séleucos]], mais le Lagide, Ptolémée s'en empare et Jérusalem est sous domination égyptienne jusqu'à la bataille du Pannion en - 198 remportée par Antiochos III Megas contre Ptolémée V. [[Antiochus IV Epiphane]] tente d'helléniser complètement la ville et dédie le temple à [[Zeus]], ce qui provoque la révolte dite des [[Macchabées]] (Hasmonéens), qui aboutit à l'établissement de leur dynastie sur la terre d'Israël.[[Simon Macchabée]], après une longue guerre, obtint de [[Démétrios II|Démétrios Nicator]] la reconnaissance de l'indépendance juive en [[-141]].
 
Cependant, à la suite de dissensions intestines, les Hasmonéens demandent l'arbitrage des Romains, et en 63 av. J.-C., les troupes de [[Pompée]] pénètrent dans la ville, qui est rapidement placée sous « protectorat » romain.
 
Ceux-ci choisissent d'établir comme roi [[Antipater]] l'Iduméen. Son fils, [[Hérode]], embellit la ville et s'y construit un palais. Surtout, il rénove le Temple et double la superficie de son esplanade.
La [[forteresse Antonia]] accolée au temple abrite la garnison romaine. C'est là que débute la narration du [[Nouveau Testament]] de la Bible chrétienne.
 
=== Période romaine ([[-6|6 av JC]] - [[638]]) ===
 
Pour les chrétiens, dans les années 30 du {{s|I|er}}, Jésus de Nazareth ou [[Jésus de Nazareth|Jésus-Christ]] y fut condamné à mort et exécuté sur une colline voisine de la ville, [[Golgotha (Calvaire)|Golgotha]].
 
Suit la [[Première guerre judéo-romaine|première révolte des Juifs]] de 66, racontée en détails par [[Flavius Josèphe]] dans la ''[[Guerre des Juifs]]''. Cette révolte est réprimée et écrasée en 70 après J.-C., entraînant la destruction quasi-complète de la ville par [[Titus]]. Les Juifs sont massivement exilés et dispersés dans l'empire: c'est la constitution de la [[Diaspora]], et la narration du Nouveau Testament se termine sur cet épisode.
 
Selon une anecdote non validée par les historiens, le [[Colisée]] construit par [[Vespasien]] aurait été financé avec le butin provenant de Jérusalem. L'[[arc de Titus]] à [[Rome]] représente d'ailleurs la victoire des Romains emportant la [[Ménorah]] de Jérusalem.
 
L'empereur ''Publius Ælius Traianus Hadrianus'' — [[Hadrien]] — rebâtit la ville pour les Romains. La construction d'un temple, dédié au dieu romain [[Jupiter (mythologie)|Jupiter]] Capitolin, sur le site du l'ancien temple d'Hérode, provoque une ultime révolte menée de 132 à 135 par [[Bar-Kokheba]]. À la suite de l'écrasement de cette révolte, Hadrien renomme la ville ''[[Ælia Capitolina|Colonia Ælia Capitolina]]'' selon son propre nom de « gens » Ælius (pour les Latins équivalent du nom de famille actuel), et en l'honneur du dieu ''Jupiter Capitolinus''. « Colonia » signifie colonie, et précise le statut de la cité. Les Juifs seront interdits de séjour dans la ville pendant près de deux siècles.
 
Au {{s|IV|e}} la mère de Constantin, [[Hélène (mère de Constantin)|Hélène]], visite Jérusalem, tentant d'y identifier les lieux saints et y parvient, puisque Hadrien avait également construit des temples païens sur les sites du [[Saint-Sépulcre]] et de la [[Nativité]] (à [[Bethléem]]).
En [[324]], Constantin restitue son nom à la ville Jérusalem, mais le nom de la province, [[Palestine|Palæstina]], ne sort pas de l'usage.
 
En [[451]], le [[Patriarcat (église)|patriarcat]] de Jérusalem est créé.
 
=== Moyen Âge : période musulmane et croisades ([[638]] - [[1516]]) ===
[[Image:Cross-Jerusalem-Potent-Heraldry.svg|thumb|right|[[Croix de Jérusalem]]]]
 
La ville fut prise par les [[Perses]] de [[Khosro II|Chosroès II]] en [[614]], reprise par les [[Empire byzantin|Byzantins]] en [[629]], mais conquise par les [[Arabes]] en [[638]] après un siège de deux ans.
 
Les [[Islam|musulmans]] y érigèrent le [[Dôme du Rocher]] sous [[Abd al-Malik (Omeyyade)|Abd Al-Malik]] (687-691). [[Al-Walid ben Abd al-Malik|Al-Walid]] construit la ''[[Mosquée Al-Aqsa]]'' (vers 705-715).
[[Haroun ar-Rachid|Harun al-Rashid]] garantit à [[Charlemagne]] la protection des lieux saints, ce qui permet le développement du pèlerinage.
En [[1009]], le calife [[Al-Hakim bi-Amr Allah|Al-Hakim]] détruit l'[[Anastasis]], l'église du Saint-Sépulcre construite sous Constantin.
 
Plusieurs chefs musulmans tour à tour attaquèrent et conquirent Jérusalem. Les Turcs [[Seldjoukides]] contrôlèrent la ville à partir de [[1071]] et les [[Fatimides]] la prirent en [[1098]] juste un an avant qu'elle ne fût prise par les [[chevalier croisé|Croisés]].
 
À partir du {{s|XI|e}}, les chrétiens lancèrent une série de [[croisade]]s pour libérer la ville et avoir accès à leurs lieux saints. La première croisade aboutit à la prise de Jérusalem le [[15 juillet]] [[1099]] et le massacre de sa population. Elle devient la capitale du [[Royaume latin de Jérusalem]].
 
La ville est reconquise par [[Saladin]] le [[2 octobre]] [[1187]]. Elle fut à nouveau ouverte aux chrétiens entre [[1229]] et [[1244]] puis repassa sous contrôle exclusif musulman. En [[1342]], les [[Mamelouks]] autorisent les [[Frères mineurs]] à s'y réinstaller. Les pèlerinages peuvent reprendre.
 
=== Période ottomane ([[1516]] - [[1917]]) ===
 
Le [[30 décembre]] [[1516]], [[Sélim Ier]] fit son entrée à Jérusalem et la ville passe sous domination [[Empire ottoman|ottomane]]. Son fils [[Soliman II]], dit le Magnifique, pourvut la ville d'aqueducs, de portes et de murs, qui existent encore aujourd'hui, et donna à la vieille cité l'aspect qu'elle a gardé pendant quatre siècles. Après sa mort, le déclin de la ville commence ; les pèlerinages latins se raréfièrent et la communauté grecque orthodoxe, dont les sujets étaient ottomans, acquit une position plus forte dans les Lieux saints. En [[1555]], Charles Quint obtint de reconstruire la chapelle du Saint-Sépulcre, qui devint ainsi propriété latine.
 
Deux œuvres du [[Torquato Tasso|Tasse]] se réfèrent à Jérusalem : ''La Jérusalem délivrée'' (''La Gerusalemme liberata'', 1580) et ''La Jérusalem conquise'' (1593).
 
=== Mandat britannique ([[1917]] - [[1948]]) ===
 
En décembre [[1917]], le général [[Allenby]] entre à pied dans Jérusalem. La ville reste sous mandat britannique jusqu'en [[1948]], dans un climat d'instabilité (attentats terroristes, violences). À partir de [[1918]], des quartiers juifs virent le jour à l'ouest et au sud de la vieille ville et le nombre des réfugiés juifs d'Europe centrale augmente sensiblement. Cette implantation juive accrue provoqua des réactions arabes, qui éclatèrent à Jérusalem en [[1920]] et [[1928]]. Le haut-commissaire anglais [[Herbert Samuel]] freina l'immigration juive dans une certaine mesure. En [[1933]], avec la montée du [[nazisme]], les Britanniques commencèrent à s'orienter vers un partage du pays, Jérusalem devant se trouver sur la ligne frontière, à titre de ville ouverte.
 
Au lendemain de la [[Seconde Guerre mondiale]], la [[Grande-Bretagne]] voulant limiter l'entrée en Palestine des nombreux rescapés juifs des camps hitlériens d'autant que les revendications arabes devenaient plus vives, la tension contre le gouvernement anglais monta rapidement des deux côtés. Le [[22 juillet]] [[1946]], l'[[Irgoun]], organisation juive clandestine, fit sauter une aile de l'[[hôtel King David]], siège de l'administration britannique. Des combats à Jérusalem entre Juifs et Arabes ont commencé dès novembre 1947.
 
=== Histoire contemporaine ([[1948]] à nos jours) ===
 
L'après-midi du [[14 mai]] [[1948]], [[David Ben Gourion]] proclame l'indépendance de l'[[État d'Israël]].
Le [[27 mai]], la [[Légion arabe]] contraint les Israéliens à évacuer la Vieille Ville.
Le [[6 juin]], les Israéliens parviennent à relier la ville au reste du pays (la route de [[Birmanie]]).
En juillet, l'aviation arabe bombarde la ville.
Le [[7 janvier]] [[1949]], le [[Conseil de sécurité des Nations unies]] impose la fin des combats.
 
Dès lors, la ville se retrouve partagée entre une partie occidentale contrôlée par Israël et une partie orientale (y compris toute la vieille ville) contrôlée par la [[Jordanie]], séparées par un ''[[no man's land]]''. La circulation entre les deux parties est quasi impossible. La plupart des lieux saints, ainsi que le [[quartier juif de la vieille ville de Jérusalem|quartier juif de la vieille ville]] (vidée de ses habitants) se trouvent alors sous contrôle jordanien. Toutes les [[synagogue]]s de la vieille ville sont saccagées ainsi que le cimetière du [[Mont des Oliviers]] (dont une partie des pierres tombales sont utilisées pour construire des latrines).
 
En [[1967]], à la suite de la [[guerre des six jours]], Israël contrôle l'ensemble de Jérusalem. Les juifs retrouvent leurs lieux saints, tandis que pour la plupart des Arabes (chrétiens ou musulmans, des États arabes ou des territoires occupés), l'accès à Jérusalem et à ses lieux saints devient de facto plus difficile.
 
Israël proclame Jérusalem « capitale éternelle et indivisible de l'État d'Israël » et annexe en [[1982]] puis en [[1993]] des territoires supplémentaires dans les limites de l'État d'Israël et de la municipalité de Jérusalem. Plus récemment, des implantations à l'Est de Jérusalem et le tracé de la « [[barrière de séparation israélienne|barrière de sécurité]] » contribuent également à modifier l'équilibre démographique et la structure économique en faveur du caractère juif de Jérusalem.
 
=== La ville « trois fois sainte » ===
[[Image:EPSN0080.jpg|thumb|right|Le [[mur des lamentations]] à Jérusalem]]
[[Image:Icon 03025 V`ezd v Ierusalim. 1570-e g. Ukraina.jpg|right|thumb|''L'entrée (de [[Jésus de Nazareth|Christ]]) à Jérusalem'' (icône [[Ukraine|ukrainienne]] vers 1570)]]
[[Image:Dome of the rock distance.jpg|right|thumb|Vue générale du [[dôme du Rocher]]. troisième lieu saint pour des musulmans]]
 
La ville de Jérusalem est considérée comme « trois fois sainte » car elle contient les lieux les plus sacrés des religions juive et chrétienne et le troisième lieu saint de l'islam :
* [[Mur des Lamentations]], vestige du [[Temple de Jérusalem|Temple]] ;
* Église du [[Saint-Sépulcre]] ;
* [[Dôme du Rocher]] et [[Mosquée Al-Aqsa]].
 
Jérusalem est un site privilégié :
* par les Juifs depuis plus de 2500 ans car Jérusalem est considérée à la fois comme un lieu important des pérégrinations bibliques des [[Patriarches (Bible)|patriarches]] hébreux; la capitale du roi [[David (Bible)|David]] et plus tard du royaume juif [[hasmonéen]] ; la ville où le culte religieux était rendu à l'époque des deux [[Temple de Jérusalem|Temples]] et où demeure le Mur des Lamentations, vestige du Temple et lieu de prière; un lieu de pèlerinage religieux au cours des ''[[Sheloshet Haregalim|trois fêtes de pèlerinage]]''; et le symbole entretenu au cours des siècles d'un retour du peuple juif dispersé, ''l'année prochaine à Jérusalem'' ;
* par les chrétiens depuis le {{s-|I|er}} et les récits de la vie de [[Jésus de Nazareth]] par les [[Évangiles]], depuis sa montée au [[Temple de Jérusalem]] jusqu'à sa [[crucifixion]] et sa [[résurrection]] ; consécutivement, on y trouve et on y vénère aussi des souvenirs de la Vierge Marie, de saints Étienne et Jacques qui y furent martyrisés, etc. [[Sainte Hélène]], mère de Constantin, et les empereurs byzantins y érigèrent des sanctuaires somptueux sur les lieux saints. Ce lien entre les chrétiens et Jérusalem a également été entretenu par les [[Croisades]] successives en Terre Sainte au [[Moyen Âge]]. Jérusalem fut la capitale du [[Royaume latin de Jérusalem]] de 1099 à 1187. Elle est l'un des patriarcats historiques (avec Rome, Antioche, Alexandrie, Constantinople) ;
* par les musulmans depuis le {{s-|VII|e}} environ, à la fois pour toutes les raisons précédemment citées et également parce que la tradition fait de Jérusalem le lieu d'où [[Mahomet]] aurait effectué son ''voyage nocturne''. Il est à noter que le [[Coran]] ne mentionne jamais explicitement le nom de la ville, mais décrit comment Mahomet, étant arrivé à la ''Mosquée la plus lointaine'', monte au Ciel (al Mi`raj: l'ascension) accompagné par l'ange Gibril ([[Gabriel (ange)|Gabriel]]). De 638 à 1917, Jérusalem fut plusieurs fois dominée par des dynasties islamiques mais aucune ne la choisit jamais comme capitale. Ce fut quand même un lieu de pèlerinage, notamment lorsque de grands projets architecturaux furent réalisés par les [[Omeyyades]] et plus tard par les [[Mamelouks]]. Jérusalem tient aussi son importance dans l'Islam de part son rôle dans l'Apocalypse. En effet elle sera le théâtre de la Fin des Temps où Jésus (revenu sur Terre à Damas) viendra anéantir l'Antéchrist.
 
== La question du statut de Jérusalem ==
 
Le statut de la ville, sous administration civile israélienne depuis la [[Guerre des Six-Jours]], est contesté. La «ligne verte» sépare Jérusalem-Ouest (Israël) et [[Jérusalem-Est]] (territoire occupé). Pour les parties en présence, le statut de Jérusalem reste une question clé de la résolution du [[conflit israélo-palestinien]]. La [[Loi de Jérusalem|loi fondamentale israélienne de 1980]], qui entérine le statut de la ville en capitale « éternelle et indivisible », est décrite par [http://www.un.org/french/documets/sc/res/1980/80r478f.pdf la résolution 478] du Conseil de sécurité de l'ONU comme une « violation du droit international ». En 2000, l'[[Autorité palestinienne]] vote une loi établissant Jérusalem capitale d'un futur État, cette loi est ratifiée en 2002.
 
=== Première proposition de l'ONU ===
 
À l'expiration du [[Palestine mandataire|mandat britannique]], le [[plan de partage de la Palestine]] de [[1947]] prévoyait que Jérusalem devienne un ''Corpus Separatum sous contrôle international'' et indépendant de ce qui devaient devenir un état palestinien arabe et un état hébreu. Cette séparation devait ainsi garantir à tous les cultes le libre accès à tous les lieux saints en sécurité.
 
=== Armistice de 1949 ===
 
Après la Déclaration d'Indépendance de l'État d'Israël en [[1948]] et la [[Guerre israélo-arabe de 1948|guerre]] qui s'ensuit, la ville se retrouve divisée entre une partie occidentale annexée par Israël et une partie orientale (comprenant toute la vieille ville) annexée par la [[Jordanie]], séparées par un ''no man's land''. En [[1949]], Jérusalem-Ouest est proclamée capitale d'Israël. En 1967, [[Tsahal]] conquiert Jérusalem-Est et Israël déclare Jérusalem réunifié, sa capitale « éternelle et indivisible ». Toutefois, la quasi totalité des États ont maintenu jusqu'à ce jour leurs ambassades à [[Tel-Aviv]] (pour Israël) car le droit international a jugé nulle cette modification du statut de la ville.
 
=== Situation après 1967 ===
 
En [[1967]], Israël réunifie l'ensemble de la ville de Jérusalem à l'issue de la [[guerre des six jours]]. Les Juifs ont alors à nouveau accès à leurs lieux saints, tandis que l'accès à l'[[Esplanade des Mosquées]] et aux lieux saints musulmans est règlementée. La gestion de l'esplanade fut confiée plus tard à un organisme palestinien, le [[WAQF]].
À l'issue de la [[guerre des six jours]], le Conseil de sécurité de l'ONU a voté la [[Résolution 242 (1967) du Conseil de sécurité des Nations unies|résolution 242 (1967)]] qui, selon les interprétations, peut concerner ou non le statut de [[Jérusalem-Est]].
 
=== Proclamations israéliennes ===
 
En [[1980]], la [[Knesset]] déclare Jérusalem capitale « éternelle et indivisible » lors d'une [[loi fondamentale israélienne]] : la [[Loi de Jérusalem]]. Les différents pouvoirs israéliens, législatif, exécutif, judiciaire et administratif, sont regroupés à Jérusalem.
 
=== Déclarations palestiniennes ===
 
Certains mouvements palestiniens ont proclamé Jérusalem, ou sa seule partie orientale, comme capitale d'un futur État, ou capitale de l'État non reconnu mondialement et proclamé en 1988.
 
=== Position de l'ONU ===
 
La position de l'ONU concernant Jérusalem est liée à la résolution 181 de l'Assemblée générale ainsi que les résolutions de l'Assemblée générale et du Conseil de sécurité qui en découlent.
 
Le Conseil de sécurité, dans sa résolution 478, déclare que la loi israélienne établissant Jérusalem capitale « éternelle et indivisible » est nulle et non avenue, et constitue une violation du droit international. La résolution invite les États membres à retirer leur mission diplomatique de la ville.
 
Les résolutions suivantes ont été adoptées par le conseil de sécurité des Nations unies. Elles concernent Jérusalem de manière explicite et tacite selon les interprétations :
* [[1968]] : résolution 252<ref>[http://www.un.org/french/documents/sc/res/1968/s68r252f.pdf Résolution 252 de l'ONU]</ref>
* [[1969]] : résolutions 267<ref>[http://www.un.org/french/documents/sc/res/1969/s69r267f.pdf Résolution 252 de l'ONU]</ref> et 271<ref>[http://www.un.org/french/documents/sc/res/1969/s69r271f.pdf Résolution 271 de l'ONU]</ref>
* [[1971]] : résolution 298<ref>[http://www.un.org/french/documents/sc/res/1971/s71r298f.pdf Résolution 298 de l'ONU]</ref>
* [[1980]] : résolutions 465<ref>[http://www.un.org/french/documents/sc/res/1980/80r465f.pdf Résolution 465 de l'ONU]</ref>, 476<ref>[http://www.un.org/french/documents/sc/res/1980/80r476f.pdf Résolution 476 de l'ONU]</ref> et 478<ref>[http://www.un.org/french/documents/sc/res/1980/80r478f.pdf Résolution 478 de l'ONU]</ref>
* [[1990]] : résolution 681<ref>[http://www.un.org/french/documents/sc/res/1990/681f.pdf Résolution 681 de l'ONU]</ref>
* [[1996]] : résolution 1073<ref>[http://www.un.org/french/docs/sc/1996/96s1073.htm Résolution 1073 de l'ONU]</ref>
 
=== Positions internationales ===
 
Avant la résolution 478, 13 pays avaient une ambassade à Jérusalem: la [[Bolivie]], le [[Chili]], la [[Colombie]], le [[Costa Rica]], la [[République dominicaine]], l'[[équateur (pays)|Equateur]], le [[Salvador]], le [[Guatemala]], [[Haiti]], les [[Pays-Bas]], le [[Panama]], l'[[Uruguay]], le [[Venezuela]]. Suivant les termes de cette résolution, les 13 ambassades ont été déplacées à [[Tel-Aviv]]. Les ambassades respectives du Costa Rica et du Salvador ont de nouveau été déplacées pour Jérusalem en [[1984]]. En 2004, seuls ces deux États ont une ambassade à Jérusalem. Mais en 2006, ces deux états décident aussi de transférer leurs ambassades à Tel Aviv. D'autres consulats étrangers, comme le consulat général de [[Grèce]], le consulat français, ainsi que ceux du Royaume-Uni et des États-Unis situés à Jérusalem ont pour attribution les [[Territoires palestiniens occupés]], dont [[Jérusalem-Est]]. Les ambassades de la [[Bolivie]] et du [[Paraguay]] sont quant à elles dans la banlieue de Jérusalem, à [[Mevasseret Zion]]. Les [[Pays-Bas]] ont un bureau à Jérusalem qui traite presque exclusivement des affaires concernant les Israéliens.
 
=== Position des États-Unis ===
 
Les [[États-Unis]] ont fait passer une loi au [[Congrès des États-Unis d'Amérique|Congrès]] en 1995 établissant que « Jérusalem devrait être reconnue capitale de l'État d'Israël », et que l'ambassade américaine devrait être déplacée à Jérusalem au plus tard le 31 mai 1999. Depuis, le déménagement de l'ambassade a systématiquement été reporté, deux fois par an, par le [[Président des États-Unis d'Amérique|président américain]]. Les termes de ces reports précisent cependant que l'[[Administration américaine|administration]] est engagée dans le processus de déplacement de l'ambassade à Jérusalem. Une des conséquences de la loi de 1995 est que les documents officiels américains abordent Jérusalem comme la capitale d'Israël.
 
=== Position du Royaume-Uni ===
 
Le Royaume-Uni considère que le statut de Jérusalem doit être défini par des négociations entre les parties israélienne et palestinienne. Ce pays reconnaît le contrôle de fait d'Israël sur la partie occidentale de la ville mais considère [[Jérusalem-Est]] comme territoire occupé et ne reconnaît aucune souveraineté sur la ville.
 
=== Revendications pour une internationalisation de la ville ===
 
Des représentants de la population chrétienne de la ville expriment régulièrement le souhait de faire de Jérusalem une ville internationale.
 
== Le devenir de Jérusalem ==
 
=== Liens entre Jérusalem, le judaïsme et l'État d'Israël ===
 
Depuis la destruction du [[temple de Jérusalem]] et la [[diaspora juive|dispersion du peuple juif]], le judaïsme a toujours évoqué un retour à Jérusalem, ancienne capitale du [[Royaume d'Israël]] de David. L'identité juive est restée liée à Jérusalem à travers l'héritage biblique et historique qui a continué à être transmis et enseigné de générations en générations depuis le second exil dit « de Rome » du Peuple Juif. Le premier exil babylonien avait déjà entraîné un premier retour des Juifs sur la [[Terre promise]] pour reconstruire le Temple. Ainsi, tous les ans durant la fête de [[Pessa'h]] (pâque juive), les mots ''L'an prochain à Jérusalem'' viennent clôturer les cérémonies. La prière quotidienne traditionnelle bénit la construction de Jérusalem et appelle au retour des exilés. Cette aspiration au retour à Sion est restée vive au fil des siècles et est devenue une revendication politique avec la naissance du sionisme politique à la fin du XIXe siècle comme solution à l’antisémitisme européen.
D'un point de vue politique, Jérusalem fut proclamée capitale de l’État israélien en 1949. Mais Israël n’avait pas accès au Mur des Lamentations alors sous contrôle Jordanien. Il faudra attendre la Guerre des Six Jours pour que la partie Est de Jérusalem (qui inclus les lieux saints) soit prise militairement aux Jordaniens et à la légion arabe : la vieille ville passe ainsi entièrement sous contrôle israélien. La communauté internationale n'a jamais reconnu l’annexion de Jérusalem. Il s'agit des résolutions 242 et 478 du Conseil de sécurité condamnant l’action d’Israël dans les territoires occupés durant ce conflit. L'interprétation de cette résolution est controversée. Israël s’est attaché entre 1967 et 1988 à la restauration du [[quartier juif de la vieille ville de Jérusalem|quartier juif]] dévasté par l’occupation arabe mais aussi à accroître la population juive dans la ville.
 
=== Liens entre Jérusalem, l'islam, le christianisme et les Palestiniens ===
 
Jérusalem est le lieu de rencontre des trois grandes religions monothéistes, comme développé plus haut. Les Palestiniens comprennent deux communautés religieuses principales, chrétienne et musulmane. Les chrétiens d'Orient n'ont plus émis de revendications sur Jérusalem depuis la fin du [[Royaume de Jérusalem]]. Ils ont toutefois continué à vivre en [[Palestine]], à entretenir certains lieux de pèlerinage importants et ils ont vécu la création de l'État d'Israël comme une rupture. C'est parmi les Arabes chrétiens que l'on trouve les plus fervents soutiens à une internationalisation de Jérusalem, comme proposée en 1947.
L'islam a déclaré Jérusalem comme sa troisième ville sainte pour des raisons religieuses : c'est là que les musulmans se réuniront le jour du Jugement Dernier. Les interprétations ont établi que Jérusalem était le lieu d'où Mahomet aurait effectué son [[Isra|voyage nocturne]]. La mosquée de Jérusalem s'appelle El Aksa, ce qui veut dire « le plus éloigné ». C'est de là que vient la confusion : le voyage nocturne vers un lieu de culte « le plus éloigné » de Mahomet est nommé dans les [[hadith]]s. Mahomet change la direction de la prière depuis Jérusalem au début de l'islam vers La Mecque, probablement pour se démarquer des traditions chrétiennes et juives.
 
Les organisations palestiniennes ont revendiqué pour la première fois cette ville en 1968, dans le pacte de l'OLP (organisation terroriste à la base), comme la troisième ville sainte de l'Islam. Elle était absente du pacte de l'OLP de 1964.
L'[[OLP]] « laïque » de [[Yasser Arafat]] s'est souvent positionnée dans le sens de ces revendications. Il a toujours refusé au cours des négociations d'avoir une autre capitale que Jérusalem. L'[[Autorité palestinienne]] a aujourd'hui pour siège principal la ville de [[Ramallah]]. L'OLP possédait à Jérusalem un siège officieux, la « Maison d'Orient », dirigée par Fayçal Husseini ; en 2001, cette institution a été fermée de force. Jérusalem est la ville d'origine de réfugiés palestiniens qui souhaitent revenir y vivre. La question du statut final de la ville est ainsi intimement liée à la question des [[réfugiés palestiniens]].
 
=== Politique israélienne à Jérusalem-Est ===
 
Depuis 1967, les gouvernements israéliens successifs, quel que soit le parti au pouvoir, s'évertuent à transformer la physionomie de Jérusalem. Il existe une volonté politique de modifier l'écart démographique à l’Est, peuplé essentiellement par les Palestiniens (55 000 environ en 1967). L'État d'Israël a toujours refusé catégoriquement toute politique d’expulsion des Arabes. Outre des raisons juridiques humanistes, il s'agit toujours de mettre en avant une quête de reconnaissance internationale. À la place de cette politique primaire, Israël a établi un projet d’agrandissement de la ville par la construction de quartiers juifs. Le politologue Frédéric Encel le comprend comme une façon de « détruire l’influence palestinienne en modifiant l’équilibre géographique de la ville ». Le [[Sénat français]] a constaté que l'écart démographique progressait en faveur des Israéliens.<ref>[http://www.senat.fr/rap/r96-159/r96-1593.html Mission d'information] effectuée en Israël et dans les Territoires
palestiniens du 25 au 29 novembre 1996.</ref>
[[Image:Mur separation jerusalem est.jpg|thumb|350px|right|Mur de séparation à Jérusalem est, vu depuis la Vieille Ville. Haut de 8 mètres, il isole Jérusalem de la [[Cisjordanie]].]]
L'ambition consiste à encercler les quartiers arabes par une politique d’expropriation des terrains entourant les limites municipales de 1967. Cet état de fait est accentué par le tracé du projet de [[barrière de séparation israélienne|barrière de séparation]]<ref>[http://www.monde-diplomatique.fr/2002/11/BRUBACHER/17031 Description et plan de la barrière de séparation] par le ''Monde Diplomatique''.</ref> qui devrait entourer les colonies de peuplement d'Adounim à 11 km à l'est de Jérusalem et destiné, selon Israël, à diminuer le nombre d'attentats terroristes palestiniens.
De plus, selon le [[Conseil Économique et Social des Nations]], il existe une politique de discrimination sur les permis de construire<ref> [http://www.unhchr.ch/Huridocda/Huridoca.nsf/0/9256d77a523206688025673c005b02b2?Opendocument ''Question de la violation des droits de l'Homme dans les territoires arabes occupés, y compris la Palestine''] par la Commission internationale de juristes.</ref>, favorisant les constructions pour les Juifs.
Quelques chiffres mettent en avant cette réalité :
* Jérusalem-Est faisait 38 km² en 1967. Et par l'effet de cette politique, 108 km² par la construction de quartiers juifs.
* en 1967 il y a 263 307 habitants = 195 700 Juifs (74 %) et 54 963 Arabes (21 %).
* en 2004 il y a 706 000 habitants = 458 000 Juifs (65 %) (dont 200 000 à l’Est) et 225 000 Arabes (32 %).
Cette politique se traduit dans le plan qui a été proposé par [[Benjamin Netanyahou]] et approuvé le 21 juin 1998 par la [[Knesset]] sous le nom de « Grand Jérusalem », bien que le 13 juillet 1998, les Nations unies ont demandé à Israël de renoncer à ce plan.
Il faut ajouter à cela la mise en place d'une ceinture de blocs de colonies de peuplement juif autour de la ville au nord ([[Giv'at Zeev]]), au sud ([[Goush Etzion]]) et à l’est ([[Ma'ale Adoumim]]) qui augmente la taille de Jérusalem à 440 km². La superficie totale de la métropole de Jérusalem unifiée en comptant la ceinture de colonies de peuplement est donc égale à environ 900 km², c'est « le Très Grand Jérusalem » qui est relié administrativement et par structure de conurbation des infrastructures (transports, autoroutes).
Au total du décompte, la population de cette métropole compte désormais plus de 700 000 habitants dont plus de 225 000 Arabes environ. Malgré les efforts des politiques israéliennes, la population arabe a augmenté proportionnellement depuis 1967<ref>[http://www.france-palestine.org/article625.html ''Le maire veut pousser les arabes de Jérusalem hors de la ville''], france-palestine.org</ref> passant de 20 % en 1967 à 32 % en 2004. Cela est notamment dû à l'écart du taux de natalité en faveur des Arabes. Cependant, depuis 2005, les indices conjoncturels de fécondité des populations juives et arabes de Jérusalem sont au même niveau de 3,9 enfants par femme — conséquence de la baisse significative de la natalité arabe enregistrée depuis quelques années<ref>{{en}} [http://haaretz.com/hasen/spages/795830.html ''Report: Arab, Jewish birthrates in Jerusalem equal for first time''], haaretz.com.</ref>.
L'autre raison majeure est le déficit migratoire de la ville, puisque chaque année environ 6 ou 7000 habitants quittent la ville de plus que ne viennnent s'y installer. La majorité part habiter dans la procher banlieue de Jérusalem où les coûts du logement sont nettement inférieurs.
Mais la population arabe est désormais enclavée. Ainsi, l'extension de Jérusalem a eu pour effet d'édifier une ceinture urbaine disjoignant les quartiers arabes de Jérusalem-Est du reste de la [[Cisjordanie]]. Le « Grand Jérusalem » ne repose pas totalement sur des territoires accordés par le droit international à l’État d’Israël et la construction de la barrière de séparation impose de fait des frontières non reconnues à l'Est de Jérusalem.
 
=== L'avenir de Jérusalem dans le processus de paix ===
 
Les propositions sur Jérusalem font partie du débat politique en Israël et dans les [[territoires palestiniens occupés]]. Si les propositions faites par [[Ehoud Barak]] au [[sommet de Camp David II]] en 2000 de partager la ville ont été refusées par [[Yasser Arafat]] et ont vraisemblablement conduit le premier ministre israélien à la défaite aux élections anticipées qui ont suivi, les mêmes difficultés sont ressenties par le leadership palestinien. Arafat puis de [[Mahmoud Abbas]] ne peuvent en aucun cas céder sur la question de Jérusalem, de peur d'être pris de vitesse par les mouvements islamistes comme le [[Hamas]]. Toute solution qui n'incluerait pas Jérusalem (au moins sa partie orientale) comme capitale d'un futur État serait perçue comme une défaite. De la même façon, la base populaire israélienne ne peut supporter, d'après des sondages datant du début de la [[Seconde Intifada]], de remettre en question la souveraineté israélienne sur Jérusalem.
 
La question de la légitimité de chacune des deux parties sur Jérusalem entraîne également des débats d'ordre archéologique. Les Israéliens ont entamé depuis 1967 des recherches pour apporter les preuves de l'existence du [[Temple de Jérusalem]]. Palestiniens et Israéliens s'accusent réciproquement de mener des travaux les uns pour détruire de nouvelles preuves de cette existence, les autres pour fragiliser les fondations des mosquées de la vieille ville. (D'après les experts israéliens, les fondations des mosquées ont été fragilisées par plusieurs tremblements de terre au cours des derniers siècles.) La discussion sur l'utilisation des expressions [[mont du Temple]]/[[esplanade des mosquées]] est significative par rapport aux soucis des deux parties de gagner la bataille de la légitimité sur Jérusalem.
 
En 2005, la question du statut et de l'éventuel partage de Jérusalem reste au cœur du futur [[processus de paix israélo-palestinien|processus de paix]] mais aucune tentative de négociations n'a plus été entamée sur ce point depuis le [[sommet de Taba]].
 
== Géographie et démographie ==
 
=== Géographie ===
 
Jérusalem est localisée à {{coor dms|31|46|45|N|35|13|25|E|}}, sur l'extrémité d'un plateau à 800 m d'altitude entre la mer Méditerranée et la mer Morte et couvre 126 km².
 
La ville est entourée de toutes parts de plusieurs vallées, parmi lesquelles celles au nord sont moins prononcées que celles situées dans les autres directions. Les deux principales se trouvent au nord-ouest de la ville actuelle.
 
=== Économie ===
Bien que Tel Aviv reste le centre financier d'Israel, un nombre grandissant de sociétés high tech quittent Tel Aviv pour Jérusalem. La zone industrielle Har Hatzvin située au nord de la ville accueille plusieurs grandes sociétés israeliennes comme Intel, Teva Pharmaceutical Industries, et ECI Telecom. <ref>{{cite web|url=http://www.hotzvim.org.il/SiteFiles/1/35/901.asp |publisher=Har Hotzvim Industrial Park |title=Har Hotzvim Industrial Park |accessdate=2007-03-13}}</ref>
Depuis la création de l'état d'Israel, le gouvernement est demeuré un acteur majeur dans l'économie de la ville. Le gouvernement ne génère pas seulement un grand nombre d'emplois mais œuvre à offrir les conditions propices à la création d'entreprises.<ref>The Politics of Jerusalem Since 1967 Michael Dumper, isbn=0231106408, [[1996-04-15]], Columbia University Press, pages=207–10</ref>
 
Parmi les principales productions de Jérusalem : fabriques de chaussures, textiles, pharmaceutiques, produit de métaux, et articles imprimes. Les usines sont situées principalement dans la zone industrielle d'Atarot au Nord de Jérusalem, le long de la route de Ramallah<ref>[http://www.alya.fr/jeru.html Alya]</ref>.
 
L'économie de Jérusalem reste toutefois centrée sur le tourisme et les entreprises publiques<ref>[http://www.alya.fr/jeru.html Alya]</ref>.
 
=== Lieux remarquables ===
 
Jérusalem est le lieu d'un nombre important de monuments à signification religieuse ou historique, comme le [[mur des lamentations]] appelé aussi mur occidental, la [[mosquée Al-Aqsa]], l'[[église du Saint-Sépulcre]]. C'est également le lieu d'établissement de plusieurs institutions gouvernementales israélienes, comme la [[Knesset]], ou des institutions comme l'[[Université hébraïque de Jérusalem|Université hébraïque]] ou l'[[École biblique et archéologique française de Jérusalem|École biblique et archéologique française]].
 
Plusieurs sites archéologiques existent à Jérusalem, notamment les ''[[Étables de Salomon]]'', la ''[[Cité de David]]'', etc.
 
=== Démographie ===
 
{| class="wikitable"
|+Hitorique de la Population de Jerusalem |-
! Année !! Juifs!! Musulmans !! Chrétiens !! Total !! Source
|- align="right"
| 1471|| 250f || ? || ? || ? || (f=nombre de familles)<Br>''Baron''
|- align="right"
| 1488|| 76f || ? || ? || ? || (f=nombre de familles)<Br>''Baron''
|- align="right"
| 1525 || 199f || 616f || 119f || ? || (f=nombre de familles)<Br>''Baron''
|- align="right"
| 1553 || 1,958m || 11,750 || 358m || ? || (m=adultes de sexe masculin)<Br>''Masters'', 2004
|- align="right"
| 1844 || 7,120 || 5,000 || 3,390 || 15,510 || ''Harrel'', 1974
|- align="right"
| 1876 || 12,000 || 7,560 || 5,470 || 25,030 || ''Harrel'', 1974
|- align="right"
| 1896 || 28,110 || 8,560 || 8,750 || 45,420 || ''Harrel'', 1974
|- align="right"
| 1922 || 33,971 || 13,413 || 14,669 || 62,578 || ''Harrel'', 1974
|- align="right"
| 1931 || 51,200 || 19,900 || 19,300 || 90,053 || ''Harrel'', 1974
|- align="right"
| 1944 || 97,000 || 30,600 || 29,400 || 157,000 || ?
|- align="right"
| 1947 || 100,000 || ? || ? || 205,000 || comprend [[Bethlehem]] et<Br>les villages arabes aux alentours<Br>''ONU'' (1983)
|- align="right"
| 1948 || 100,000 || 40,000 || 25,000 || 165,000 || ''Harrel'', 1974
|- align="right"
| 1967 || 195,700 || 54,963 || 12,646 || 263,307 || ''Harrel'', 1974
|- align="right"
| 1980 || 292,300 || ? || ? || 407,100 || ''Municipalité de Jérusalem''
|- align="right"
| 1985 || 327,700 || ? || ? || 457,700 || ''Municipalité de Jérusalem''
|- align="right"
| 1987 || 340,000 || 121,000 || 14,000 || 475,000 || ''Municipalité de Jérusalem''
|- align="right"
| 1990 || 378,200 || 131,800 || 14,400 || 524,400 || ''Municipalité de Jérusalem''
|- align="right"
| 1995 || 417,100 || 182,700 || 14,100 || 617,000 || ''Municipalité de Jérusalem''
|- align="right"
| 1996 || 421,200 || ? || ? || 602,100 || ''Municipalité de Jérusalem''
|- align="right"
| 2000 || 448,800 || ? || ? || 657,500 || ''Municipalité de Jérusalem''
|- align="right"
| 2004 || 464,500 || ? || ? || 693,200 || ''Municipalité de Jérusalem''
|- align="right"
| 2005 || 469,300 || ? || ? || 706,400 || ''Municipalité de Jérusalem''
|}
 
Au sein de la population juive, les ultra-orthodoxes (''[[haredim]]'') pèsent pour près du tiers, les orthodoxes non ''haredim'' sont environs 10%, et les 60% restant sont des traditionalistes (pratique religieuse partielle) ou des laïcs<ref>Selon une étude de 1998 du professeur Sergio DellaPergola, de l'[[Université hébraïque de Jérusalem]], citée par Elli Wohlgelernter, « ''Haredi population in Jerusalem not likely to take over'' », ''[[Jerusalem Post]]'' du 23 janvier 1998. [http://www.jewishsf.com/content/2-0-/module/displaystory/story_id/7856/edition_id/149/format/html/displaystory.html Article] reproduit sur le site du [http://www.jewishsf.com/ ''Jewih News Weekly of northern California''].</ref>. -->
 
== Gevellerezh ==
** [[Restr:Flag of the United States.svg|20px]] [[Kêr New York]], [[{{SUA]]}} ''(1995)'' <ref>{{cite web|url=http://www.sci-icrc.org/icrc/directory/MiddleEast/Israel |publisher=Sister Cities International |accessdate=04-05-2007 |title=Online Directory: Israel, Middle East}}</ref>
 
== Notennoù ==
<references/>
 
 
 
 
=== Liammoù diavaez ===