Lesbianiezh : diforc'h etre ar stummoù

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[[Restr:Lautrec the two girlfriends c1894-5.jpg|thumb|left|Div vignonez, gant [[Toulouse-Lautrec]] (1894-5).]]
[[Restr:Erste Privat-Badinage der Jungfrauen vom Bayrischen Platz in 12 Exemplaren.jpg|thumb|Lesbianezed ]]
'''Lesbianiezh''' pe '''lesbianelezh''' a vez lavaret eus an [[heñvelrevelezh]] etre [[maouezed]], da lâret eo maouezed ('''lesbianedlesbianezed'') a gar pe a glask kaout darempredoù reizhel gant maouezed all.
 
== Orin ==
[[Restr:Godward-In the Days of Sappho-1904.jpg|thumb|[[Sappho]] e [[Lesbos]], hervez un daolenn gant [[John William Godward]] e 1904. Anezhi e teu ar ger « lesbianiezh » evit komz eus c'hoant etre merc'hed. -->]]
 
Dont a ra ar ger diwar anv [[enez]] [[Lesbos]] ([[gresianeg]]: ''Λέσβος'') e [[Gres]] ma oa genidik anezhi ar [[Barzh|varzhez]] [[Sappho]] hag a skrive barzhonegoù-karantez da vaouezed all. Gwechall e veze implijet kentoc'h an termen ''saphism'' (''safelezh'') evit ober dave d'ur vaouez hag a gare maouezed all, diwar anv ar varzhez brudet-se. Hervez ar skridoù kozh e veze kelennet merc'hed yaouank gant Sappho. n'eus ket deuet kalz barzhonegoù dimp anezhi, met er re a anavezomp ez eus kaoz eus buhez pemdez ar merc'hed, o darempredoù, o ritualoù. Pouezañ a ra Sappho war kened ar merc'hed yaouank hag embann a ra he c'harantez outo.
 
A-raok dibenn an XIXvet kantved e veze lavaret « lesbian » eus kement tra deue eus Enez [[Lesbos]], ar [[gwin lesbian]] dreist-holl.

Anv eus lesbianelezh (pe « lesbianism » evel e saozneg) a vez abaoe 1870 da vihanañ. En 2008 o deus klasket tud an enez lakaat justis Gres da verzañ ober an anv « lesbian » eus tud an enez hepken, hogen tro wenn a eurejont. Dezho e oa « un dismegañs en o c'heñver dre ar bed »<ref>[http://news.bbc.co.uk/2/hi/europe/7520343.stm Lesbos locals lose lesbian appeal], BBC News Europe [22 Gouhere 2008].</ref>.
 
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L'utilisation du terme « lesbianisme » pour décrire les relations érotiques entre femmes remonte au moins à 1870. En 1890, le mot apparaît dans un dictionnaire médical, comme adjectif désignant le [[tribadisme]] comme l'« amour lesbien ». Ces termes étaient utilisés indifféremment avec « saphisme » au tournant du {{s-|XX|e}}. Dès 1925, « lesbienne » est utilisé comme féminin de « [[sodomite]] »<ref name="oed"/>.
 
[[FichierFile:Havelock Ellis a.JPG|thumb|left|upright=0.5|[[Havelock Ellis]], un [[sexologue]] qui considérait que le lesbianisme était une forme de démence.]]
 
L'utilisation du terme « lesbianisme » pour décrire les relations érotiques entre femmes remonte au moins à 1870. En 1890, le mot apparaît dans un dictionnaire médical, comme adjectif désignant le [[tribadisme]] comme l'« amour lesbien ». Ces termes étaient utilisés indifféremment avec « saphisme » au tournant du {{s-|XX|e}}. Dès 1925, « lesbienne » est utilisé comme féminin de « [[sodomite]] »<ref name="oed"/>.
 
[[Fichier:Havelock Ellis a.JPG|thumb|left|upright=0.5|[[Havelock Ellis]], un [[sexologue]] qui considérait que le lesbianisme était une forme de démence.]]
Au milieu du {{s-|XIX|e}}, la littérature médicale s'efforçait de trouver des manières d'identifier l'homosexualité masculine, considérée à l'époque comme un problème social dans de nombreuses sociétés occidentales. En catégorisant les comportements associés à ce qui était appelé à l'époque l'{{citation|[[inversion sexuelle]]}} par le sexologue allemand [[Magnus Hirschfeld]], les chercheurs ont défini le comportement sexuel normal pour les hommes et les femmes, et ont donc montré à quel point les hommes et les femmes différaient des modèles-types de comportements sexuels, masculin comme féminin<ref group="a">p 168</ref>. Comme l'homosexualité féminine n'était pas considérée comme un problème significatif, beaucoup moins d'écrivains se sont attachés à son étude. Dans certains cas{{lesquels}}, elle n'était même pas considérée comme existante{{par qui}}. Les sexologues [[Richard von Krafft-Ebing]] et [[Havelock Ellis]] sont les premiers à avoir catégorisé l'attraction des femmes pour leur sexe. Ils l'ont fait de la manière la plus dure, la considérant comme une forme de démence<ref group="b">p 241</ref>. Pour Ellis, il y avait les {{citation|vraies inverties}}, qui passeraient leurs vies à la recherche de relations érotiques avec des femmes. Celles-ci faisaient partie du {{citation|[[troisième sexe]]}}, rejetant le rôle des femmes qui se devaient d'être féminines, soumises et « domestiques »<ref group="b">p 240</ref>. « Invertie » signifie « jouant le rôle de l'autre genre » ; comme à l'[[époque victorienne]], les femmes étaient considérées comme incapables d'initier des relations sexuelles, on pensait de celles qui le faisaient avec d'autres femmes qu'elles possédaient des désirs sexuels masculins<ref group="d">p 77</ref>, introduisant de ce fait la négation d'une sexualité intrinsèquement féminine. Les travaux de Krafft-Ebbing et Ellis eurent beaucoup de succès et contribuèrent à faire connaître l'homosexualité féminine au grand public. Par exemple, en Allemagne, plus d'un millier d'articles concernant l'homosexualité furent publiés entre 1898 et 1908<ref group="b">p 248</ref>. Entre 1896 et 1916, 566 articles concernant la {{citation|perversion}} des femmes le furent aux États-Unis<ref group="c">. 49</ref>. L'affirmation des sexologues selon laquelle l'homosexualité serait une anomalie [[congénital]]e était généralement bien acceptée par les hommes homosexuels, puisque cela signifiait que leur comportement ne pouvait pas être considéré comme un crime, comme c'était considéré à l'époque, logique qui se renversera dans notre époque contemporaine. En absence d'autres points de vue pour décrire leurs émotions, les homosexuels acceptèrent d'être désignés comme {{citation|différents}} ou {{citation|pervers}} et utilisèrent leur statut de hors-la-loi pour former des groupes sociaux à [[Paris]] et [[Berlin]]. Le mot {{citation|lesbienne}} commença à être utilisé pour décrire des éléments de sous-culture<ref group="a">p 178–179.</ref>.