Athenaios : diforc'h etre ar stummoù

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'''AthenaiossAthenaios''' (''Ἀθήναιος'' / ''Athếnaios'' pe Ἀθήναιος Nαυκρατίτης e [[henc'hresianeg|gregach]] hag ''Athenaeus Naucratita'' e [[latin]]), a oa ganet e [[Naukratis]], en [[Egipt]], war-dro [[170]] goude JK, ha marvet en IIIde{{IIIe kantved}}, a oa ul lenneg ha yezhadurour [[Henc'hres|hellazat]].
 
== An oberour ==
 
An tammoù traoù anavezet diwar e benn a zeu eus e oberennoù. Ganet e oa en [[Egipt]], en amzer an impalaer [[Marcus Aurelius]] moarvat, graet studioù gantañ en [[AlexandriaAleksandria]], ma vevas etre [[170]] ha [[230]]. Goude ez eas da [[Roma]] hag e savas ''Δειπνοσοφισταί'' / ''Deipnosophistaí'', « banvez ar sofourionsofegourien », damveneg da ''Komzoù ouzh taol'' gant [[Ploutarc'hos]] hag ''[[ Ar Banvez]]'' gant [[Platon]]. Hervez ar skrid-se en-eeun en divijedevije skrivet ivez ur pleustrad diwar-benn rouaned Siria hag un displeg d'ur gomedienn, '' Ar Pesked '', skrivet gant un den anvet ArchipposArc'hippos, kempredad da [[AristophaneAristofanes]]. Mervel a eure goude [[223]] moarvat.
 
== Levrennadurezh==
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Il meurt probablement après : les ''Deipnosophistes'' évoquent la mort d'un certain Ulpien, qui est peut-être le célèbre juriste [[Ulpien]], mort à cette date. Cependant, cela n'est pas sûr : Athénée décrit la mort d'Ulpien comme « heureuse », au sens où elle ne survient pas au terme d'une longue maladie (686c) ; or l'Ulpien historique meurt assassiné. Indice plus sûr, les ''Deipnosophistes'' sont utilisés au {{Ve siècle}} par le lexicographe [[Hésychios d'Alexandrie]]. Enfin, le narrateur de l'œuvre, identifié comme « Athénée », situe son propre récit sous le règne de l'empereur [[Commode (empereur)|Commode]] (537f), c'est-à-dire de [[181]] à [[192]].
 
== Les ''Deipnosophistes'' ==
=== Composition ===
 
Les ''Deipnosophistes'' sont une série de conversations tenues lors d'un dîner fictif que l'ouvrage place à Rome, au début du {{IIIe siècle}} : avant la mort d'un personnage décrit comme « [[Galien]] » (soit en [[199]] pour le Galien historique) et après la mort d'« Ulpien » (cf. ci-dessus). Il comprend quinze livres au cours desquels « Athénée », le narrateur, raconte à un interlocuteur nommé Timocrate les conversations du fameux dîner. Timocrate lui-même ne s'exprime qu'à une seule reprise, au début du livre I, mais « Athénée » s'adresse à lui au début et à la fin de la plupart des quinze livres.
 
Le livre est essentiellement une collection d'anecdotes et de citations, sous le prétexte d'un banquet donné par le riche P. Livius Larensis, où les nombreux convives, fin lettrés, discutent de sujets variés. Ces convives sont aussi bien des auteurs contemporains que d'illustres morts : ainsi [[Platon]], dans son ''[[Théétète (Platon)|Tééthète]]'', avait ressuscité [[Protagoras]] pour les besoins de l'œuvre. Sont nommés Galien, Ulpien, [[Masurius Sabinus]] (l'un des auteurs du ''[[Corpus juris civilis|Digeste]]''), [[Zoïle]] (critique d'Homère), [[Plutarque]], etc. Les auteurs ainsi cités sont parfois à demi-déguisés par Athénée, par précaution : ainsi, Zoïle ne se préoccupe jamais dans l'œuvre de questions homériques, pourtant son seul titre de gloire ; Plutarque est présenté comme un simple grammairien ; [[Démocrite d'Abdère|Démocrite]] n'est pas mentionné comme natif d'[[Abdère]], mais de [[Nicomédie]]. Réunis autour d'une même table, ces auteurs discutent à coup de citations d'auteurs anciens sur un très grand nombre de sujets :
 
* livre I : la littérature gastronomique, le vin et la nourriture dans l'œuvre d'[[Homère]], le vin ;
* livres II et III : les hors d'œuvres et le pain ;
* livres IV : l'organisation des repas et la musique ;
* livre V : luxe et ostentation ;
* livre VI : parasites et flatterie ;
* livres VII et VIII : le poisson ;
* livre IX : la viande et la volaille ;
* livre X : la gloutonnerie, le vin ;
* livre XI : les coupes ;
* livre XII : les conventions sociales ;
* livre XIII : l'amour ;
* livre XIV : la musique, les desserts ;
* livre XV : couronnes et parfums.
 
La compilation d'Athénée est précieuse, car on estime à 1 500 le nombre d'ouvrages cités, dont la grande majorité sont aujourd'hui perdus, pour environ 700 auteurs représentés. La plupart des citations sont attribuées à un auteur et référencées. Les citations longues ont probablement été relevées par Athénée directement, au cours de ses lectures : on ne connaît aucune compilation de citations de ce type. En revanche, les citations plus courtes, plus particulièrement celles qui touche à la lexicographie et à la grammaire, sont probablement issues de sources de seconde main.
 
''Les Deipnosophistes'' est un outil précieux sur la littérature et la vie en Grèce dans l'[[Antiquité]]. Il est également une bonne source sur les banquets grecs (symposiums), les plats qui y étaient servis, et les spectacles qui y étaient proposés. C'est donc aussi un véritable traité de [[gastronomie]], avec des informations sur les coutumes de table, les aliments, les menus, la vaisselle, le vin. Les digressions auxquelles se livrent les convives font passer sous nos yeux toute la société antique.
 
=== La tradition manuscrite ===
 
L'œuvre d'Athénée nous est parvenue par l'intermédiaire d'un manuscrit byzantin, copié par Jean le Calligraphe à [[Constantinople]] au {{Xe siècle}}, apporté en [[Italie]] par [[Giovanni Aurispa|Jean Aurispa]] au {{XVe siècle}} et acheté par le [[Basilius Bessarion|cardinal Bessarion]]. Conservé à la [[Bibliothèque Saint-Marc]] de [[Venise]], il est connu sous le nom de Marcianus Venetus 447 ou de Marcianus A. À ce [[codex]] composé de 370 folios manquent les deux premiers livres, le début du troisième, une partie du livre XV et quelques passages dispersés.
 
Ces carences sont palliées par un résumé byzantin tardif que la tradition nomme l'''Épitomé''. Il se concentre sur les citations contenues dans l'ouvrage, en laissant de côté la partie conversationnelle et en omettant souvent les références. Malgré tout, les philologues s'accordent à le reconnaître plus fidèle à l'original que le ''Marcianus A''. Il est difficile à dater : le seul indice positif est qu'[[Eustathe de Thessalonique]] l'emploie largement quand il enseigne à l'école patriarcale de Constantinople, soit avant 1175. Enfin, le texte est complété par le ''Lexique'' d'Hésychios ou encore la ''[[Souda]]'', encyclopédie byzantine de la fin du {{XIe siècle}} : ils ont préservé des versions différentes de la tradition manuscrite directe, et parfois préférables.
 
Enfin, il faut noter que le Marcianus A comporte une série de notes témoignant de ''Deipnosophistes'' en trente livres, au lieu des quinze connus actuellement, ce qui explique certaines incohérences dans le texte, et notamment dans la présentation des convives. Ce découpage est confirmé par des exemplaires du ''Lexique'' d'Hésychios qui attestent de la connaissance de l'œuvre en trente livres.
 
=== Éditions postérieures ===
 
L'édition princeps d'Athénée date d'août 1514. Elle est due à [[Alde l'Ancien|Alde Manuce]] et se fonde sur un manuscrit établi par le Crétois Marco Musuro. Elle ne se rattache qu'indirectement au Venetus A, alors inaccessible. Vite épuisée, l'Aldine est suivie deux ans plus tard par l'édition de Christian Herlin, imprimée par Jean Walder de [[Bâle]]. En 1556, Andrea Arrivabene imprime à Venise la première traduction en [[latin]] d'Athénée, œuvre de [[Natalis Comes]] sur la base de l'Aldine. De médiocre qualité, elle est surpassée en 1583 par la traduction du médecin Jacques Daléchamp, fondée sur l'édition de Bâle. C'est cette dernière que choisit l'humaniste protestant [[Isaac Casaubon]] pour la mettre en regard de son édition des ''Deipnosophistes'', publiée en [[1597]]. Celle-ci marque une étape importante dans l'histoire de la transmission des œuvres grecques et latines. La pagination de Casaubon reste ainsi utilisée de manière courante depuis le {{XIXe siècle}}.
 
La première traduction d'Athénée en française est due à l'abbé [[Michel de Marolles]], en 1680. De niveau médiocre, elle est suivie en 1789-1791 par celle de [[Jean Baptiste Lefebvre de Villebrune]], qui se distingue par son acrimonie contre Casaubon. Au {{XIXe siècle}}, le strasbourgeois [[Jean Schweighæuser]], les allemands [[Wilhelm Dindorf]] et [[Auguste Meineke]] marquent, par leurs éditions, l'histoire du texte d'Athénée. C'est enfin [[Georg Kaibel]] qui livre, en 1887-1890, l'édition considérée aujourd'hui comme celle de référence.-->
 
== Lennadurezh==
 
* {{en}} Barry Baldwin, "Athenaeus and his Work", e-barzh ''Acta Classica'' 19 (1976) : p. 21-42 ;
* {{en}} Andrew Dalby, ''Siren Feasts. A History of Food and Gastronomy in Greece'', Routledge, Londres, 1996 {{ISBN|0-415-15657-2}}, p.&nbsp;168-179 ;
* {{fr}} Alexandre Marie Desrousseaux, introduction à ''Athénée. Les Deipnosophistes'', [[Les Belles Lettres|Belles Lettres]], collection des Universités de France, Paris, 2002 {{ISBN|2-251-00068-2}}, p.&nbsp;I-LXVII ;
* {{de}} Georg Kaibel :
** ''De Athenaei Epitome'', Rostock, 1883,