Ludovico Ariosto : diforc'h etre ar stummoù
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Bleiz (kaozeal | degasadennoù) Disteurel kemmoù 561744 a-berzh Bianchi-Bihan (kaozeal) |
Bleiz (kaozeal | degasadennoù) Disteurel kemmoù 561743 a-berzh Bianchi-Bihan (kaozeal) |
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Issu d'une famille noble mais sans grandes ressources, Ludovico Ariosto reçut une bonne éducation humaniste, mais regretta toujours de ne pas avoir appris le grec. Chargé très tôt d'assurer l'éducation de ses frères et sœurs, il ne put se consacrer autant qu'il l'aurait souhaité à l'étude et à la poésie. Entré en [[1504]] au service du [[cardinal (religion)|cardinal]] [[Hippolyte d'Este]], il accomplit pour ce prince de nombreuses ambassades, notamment auprès du [[pape]] [[Jules II]]. Ayant refusé de suivre le prélat en [[Hongrie]], il passa au service d'[[Alphonse d'Este]], duc de Ferrare et frère du cardinal. Ce dernier lui confia comme ultime charge le gouvernement de la Garfagnana, une province rude et infestée par le brigandage. Il s'en tira avec honneur et put enfin se retirer dans sa petite maison de [[Ferrare]] (toujours visible) entouré par l'affection de sa maîtresse et de son fils.
C'est entre ces diverses charges que l'Arioste ne cessa de travailler à son chef-d'oeuvre, le ''[[Roland furieux]]'' (''Orlando furioso''), subtile parodie du poème chevaleresque, qui se présente comme une suite au ''Roland amoureux'' de [[Matteo Maria Boiardo]], son prédécesseur. Il y tresse, avec une suprême habileté et une ironie formelle très moderne, trois grands thèmes : la guerre entre Charlemagne et les Sarrasins, la folie de [[Roland]] vainement amoureux de l'inconstance Angélique, enfin les amours et le mariage de [[Roger]] et [[Bradamante]], ancêtres imaginaires de la dynastie d'Este. Composé de 46 chants, dont l'unité poétique est l'octave (''stanza''), mêlant le tragique au plaisant, le lyrique au romanesque, usant avec autant de liberté que de maîtrise de toute la culture européenne, d'Homère aux contemporains en passant par les romans médiévaux, le ''Roland furieux'', sublime l'expérience livresque et humaine de l'Arioste en une symphonie perpétuellement mouvante de personnages et d'évènements qui, après l'écroulement des repères du Moyen Age, reflète le scepticisme souriant de la Renaissance. Ses compatriotes, dans leur admiration, l'ont surnommé le ''divin Arioste''.
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